Guillaume Lévesque vient de la Vallée de la Matapédia au Bas-Saint-Laurent. Et pour les connaisseurs, son village natal se nomme Saint-Tharcisius, en banlieue d’Amqui. Fils de Roger, simple bûcheron. En fait, ses oncles, ses voisins, travaillaient en forêt à l’époque où Guillaume tentait de comprendre le monde. C’est en regardant les grands, ces hommes, manipuler les arbres pour les abattre, les couper, les scier, les fendre, que Guillaume s’est forgé une imagerie et une vision du monde. Ce sont ces images qui se sont imprimées sur sa rétine. Il a visionné l’œuvre de Perreault, un déclic s’est fait. C’est par le désir de comprendre le lien qu’entretiennent ces hommes avec leur territoire que Guillaume a fait son entrée dans le documentaire.
Très tôt dans son processus, il a ressenti le besoin de s’exprimer sur son lien avec le territoire et les gens qu’ils l’habitent. Comment ceux-ci entrent-ils en relation avec la terre et comment l’environnement influence notre mode de vie. Ces questionnements l'amènent à créer en 2004 une série de reportages radio sur le fleuve Saint-Laurent qui présente les habitants du fleuve. On perd du terrain (2005), est un documentaire sur les impacts de l’industrie touristique madelinienne. TER (2009) et Gaspésie (2010), sont des essais sur le territoire. L’un abordant la notion de territoire, l’autre le rapport entre la Gaspésie et ses habitants.
Également inspiré par le comportement de l’être humain en fin de vie, Guillaume vient poser un regard sur la vieillesse avec Avant l’hiver (2008). C’est à L’inis à l’hiver 2010, en tant qu’étudiant dans le cadre du programme documentaire qu’il crée Rituel, un film qui soulève une réflexion sur les rituels funéraires.
En 2012, Guillaume effectue un retour à l’exploration de sa notion de territoire, avec Une pelletée après l’autre , un hommage à l’hiver à travers le portrait d’un pelleteux de village.
En 2017 Guillaume offrit Le silence de Lawrence, un portrait de l’auteur-compositeur-interprète Lawrence Lepage; homme de territoire qui a préféré la solitude de la forêt plutôt que la foule et les projecteurs. Floes (2018) nous amène sur la banquise à suivre le brillant travail de Dany Dumont, scientifique de l'ISMER qui étudie la dynamique des glaces. Une incursion dans le processus créatif des chercheurs sur le terrain.
En 2020, Guillaume se penche, en collaboration avec le musicien Antoine Létourneau-Berger, sur la météo et la place qu'elle occupe dans notre imaginaire et notre parole. Il fera beau demain est un poème mettant en lumière la richesse de notre langue pour parler du temps qu'il fait.
Guillaume poursuit sa quête de parler des siens, nommer son territoire, et montrer la réalité de ce dont il est témoin chez lui dans l'est du Québec.
Contributions aux productions de L’inis
Sur le terrain du documentaire - Épisode 4 : Poète du son
Assistant de production
Rituel
Scénariste et réalisateur
Retour aux souches
Scénariste et réalisateur